Sur la route du grand nord, à partir du 55e parallèle, c’est-à-dire à la latitude de Copenhage ou de Moscou, s’étend la taïga. C’est une végétation adaptée au froid, composée de grands conifères comme les sapins, les mélèzes ou les épicéas mêlés à quelques feuillus : des peupliers des érables et surtout des bouleaux.

À la recherche des animaux du grand nord européen

Les animaux dont la vie dépend des arbres ne vivent pas au-delà de la limite grand nord de la taïga.

Une multitude d’oiseaux

C’est le cas de plus de 300 espèces d’oiseaux qui s’y installent l’été pour se nourrir de la grande quantité d’insectes qui s’y trouvent. Des hirondelles, des cygnes, des cigognes, des oies sauvages s’y plaisent pour la température agréable que favorisent les longues journées d’été. Les oiseaux carnivores sont sédentaires, car ils y trouvent en toutes saisons des proies. C’est le cas de l’aigle du busard et de l’étonnant bec croisé des sapins, un oiseau d’une quinzaine de centimètres, au plumage rouge.

De nombreux mammifères dans le grand nord

Les mammifères les plus représentatifs des pays nordiques sont l’élan, dont la silhouette dégingandée annonce sur les panneaux indicateurs le passage d’animaux sauvages, et le renne. La grande majorité des rennes ont un propriétaire, mais ils vont où bon leur semble et on en aperçoit souvent le long des routes. On y voit aussi des renards sauvages qui viennent fouiner à la recherche des restes de pique-nique. Dans les sous-bois se cachent les lynx, les ours bruns, les loups, les gros lièvres arctiques, les castors et de petits rongeurs comme les belettes, les martres, les marmottes, les écureuils. Le plus agressif est, paraît-il, le glouton, un animal à l’allure d’un ourson, mais il s’applique à se tenir à l’écart des humains.

Les mystères de la toundra

Au-delà du cercle polaire, qui se trouve à 66° 33′ 45,573 de latitude, là où habite officiellement le père Noël, la forêt s’éclaircit. Les arbres sont plus petits, puis cèdent la place à de simples buissons et à une étendue plate, couverte de mousses, de lichens, de carex, de graminées : c’est la toundra (Définition Larousse). Les grands ruminants y font des incursions en fonction des saisons et de la nourriture qu’ils y trouvent. La plupart des mammifères qui l’habitent de façon permanente : loups, renards, lièvres changent de pelage l’hiver pour une épaisse fourrure blanche qui leur permet de se déplacer discrètement sur la neige. Les oiseaux sédentaires comme le faucon pèlerin ou le gerfaut revêtent aussi l’hiver un plumage blanc. Ils se nourrissent de petits rongeurs dont les lemmings, connus pour être épisodiquement pris d’une folie qui les fait courir en masse droit devant eux jusqu’à tomber dans les cours d’eau et se noyer. Tout un exotisme pittoresque qui mérite d’être observé.

Sinon, si le froid vous fait peur, partez dans le sud et allez découvrir Cuba !!