Attirant une clientèle internationale, le casino de Monte Carlo, à Monaco, séduit par son histoire et son décor mythique. Il est intimement lié à l’histoire et la vie des monégasques, participant aux heures de gloire de la principauté.
La fondation du casino au XIXe siècle
Monte-Carlo n’était jusqu’au milieu du XIXe siècle qu’un plateau sauvage et désert, le plateau des Spélugues, fait d’oliviers, d’orangers et de citronniers. Cette colline a été rebaptisée « Monte-Carlo » par le prince Charles III de Monaco (1818-1889), en son propre honneur, cette appellation signifiant Mont Charles en italien. En 1856, il autorise l’ouverture d’un casino sur le rocher, afin d’attirer de nouveaux revenus et de sortir la principauté de son isolement. Une première installation en 1862, à Monaco même, se révélera infructueuse. L’année suivante, le casino s’établit sur cette colline. Le prince a fait appel au Français François Blanc, un talentueux créateur de casinos, qui fonda la Société des Bains de Mer de Monaco (SBM), en devint directeur et concessionnaire, en association avec le prince de Monaco. L’inauguration du lieu se fait en juillet 1865. Le Casino de Monte-Carlo devient alors, une référence mondiale.
La construction d’un lieu mythique
D’autres monuments s’adjoignent au Casino sur la colline de Monte-Carlo :l’Hôtel de Paris et le Café Divan. Jardins et villas complètent le tableau pour transformer l’ancienne colline sauvage en une véritable ville. La prospérité de ce nouveau lieu de villégiature sera également rendue possible par la ligne de chemin de fer entre Nice et Vintimille, achevée en 1868. En 1869, ce sont ainsi plus de 170 000 touristes qui s’y pressent, avec des clients prestigieux comme le Prince de Galles, Jacques Offenbach ou encore le Baron Haussmann.
Le renouveau du casino
A la mort de François Blanc en 1877, sa femme, Marie est à la tête de La Société des Bains de Mer. En 1878, de grands chantiers apparaissent : destruction des anciens bâtiments du Casino en 1878, pour voir l’édification d’un nouvel ensemble. La réalisation est confiée à l’architecte Charles Garnier. De plus, il est également à l’origine de l’Opéra de Paris ; profondeur, solennité et luxe le caractérisent alors, avec des fresques réalisées à la manière du peintre Boucher, des bas-reliefs, des sculptures et des cariatides, ainsi qu’un atrium fait d’or et de marbre. Un Théâtre vient le compléter. Le succès est croissant, et entraîne de nouveaux agrandissements. L’actuelle salle des Amériques en 1881 et les deux salles conçues par Jules Touzet en 1890.
Un succès qui ne se dément plus tout au long du siècle suivant. Pour conclure, en 2014, les Pavillons Monte-Carlo témoignent d’ailleurs d’un lieu en perpétuelle évolution. Cela est un véritable place du jeu dont les images font le tour du monde. Monaco attire des millions de visiteurs chaque années.
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